Les bienfaits psychologiques et physiologiques de la respiration lente et profonde dans le vieillissement normal.


Date
avr. 30, 2021 00:00 — juil. 8, 2021 10:30
Lieu
Paris, France

La respiration lente et profonde (RLP) est une technique dont les effets psycho-physiologiques demeurent incertains (Zaccaro et al., 2018). Toutefois, elle augmenterait la variabilité du rythme cardiaque (HRV), via le système parasympathique (Russo, Santarelli, & O’Rourke, 2017). Ces changements sont associés à une amélioration cognitive (Thayer, Hansen, Saus-Rose, & Johnsen, 2009) et une meilleure régulation émotionnelle et un moindre stress (McCraty & Zayas, 2014). Toutefois, aucune donnée existe concernant les personnes âgées, alors qu’elles connaissent un vieillissement cardiovasculaire. L’objectif est donc de tester les effets de la RLP sur des variables psychologiques (stress et anxiété perçus) et physiologiques (HRV) dans le vieillissement.

Environ 20 participants âgés (60-75 ans) et 20 jeunes (18-25 ans) en bonne santé et sans caractéristique influençant la HRV ou la cognition sont en cours de recrutement. Les effets d’un exercice de RLP (5 min.) sont testés sur l’anxiété (Stai-Etat), le stress et la fatigue (échelles visuelles analogiques) avant et après l’exercice en lien avec les données HRV (montre empatica E4).

Des ANOVA testeront l’effet du groupe selon le temps de mesure. Les données préliminaires chez les jeunes confirment que la RLP augmente la HRV et diminue l’anxiété et le stress. Pour les âgés, il est attendu des effets atténués sur la HRV et similaires sur la diminution du stress et de l’anxiété.

L’efficacité de ce genre de technique respiratoire chez les aînés pourrait contrecarrer certaines de leurs difficultés cognitives et expliquer leur meilleure régulation émotionnelle.

Références 

  • McCraty, R., & Zayas, M. A. (2014). Cardiac coherence, self-regulation, autonomic stability, and psychosocial well-being. Frontiers in Psychology, 5(1090), 1‑13. doi: 10.3389/fpsyg.2014.01090
  • Russo, M. A., Santarelli, D. M., & O’Rourke, D. (2017). The physiological effects of slow breathing in the healthy human. Breathe, 13(4), 298‑309. doi: 10.1183/20734735.009817
  • Thayer, J. F., Hansen, A. L., Saus-Rose, E., & Johnsen, B. H. (2009). Heart rate variability, prefrontal neural function, and cognitive performance : The neurovisceral integration perspective on self-regulation, adaptation, and health. Annals of Behavioral Medicine, 37(2), 141‑153. doi: 10.1007/s12160-009-9101-z
  • Zaccaro, A., Piarulli, A., Laurino, M., Garbella, E., Menicucci, D., Neri, B., & Gemignani, A. (2018). How breath-control can change your life : A systematic review on psycho-physiological correlates of slow breathing. Frontiers in Human Neuroscience, 12. doi: 10.3389/fnhum.2018.00353